Surveillance du moustique tigre

Surveillance du moustique tigre

Acteur mobilisé dans la lutte antivectorielle, notre laboratoire TERANA CREUSE propose son expertise analytique dans le cadre de campagnes de prévention et de lutte contre le moustique tigre souvent opérées par les ARS (Agences Régionales de Santé). Dans notre laboratoire, nos techniciens identifient le moustique sous loupe trinoculaire et comptent les œufs d’insectes vecteurs, récoltés grâce à des pièges pondoirs installés sur les lieux de prolifération des moustiques.

Comment se fait la lutte antivectorielle contre le moustique tigre ?

En réalité, il existe deux types de surveillance :
-    La surveillance active : par la pose et la relève de pièges pondoirs (mensuellement ou bimensuellement suivant la dangerosité des sites (site sensible comme les aéroports)). La surveillance entomologique s’effectue de mai à novembre.
-    La surveillance passive : par l'analyse de signalements citoyens sur les communes dites non colonisées via une plateforme ANSES :  www.signalement-moustique.anses.fr 

Les citoyens signalent la présence de moustiques par le biais de photographies, indiquent leurs coordonnées et le lieu du signalement. Parfois, le déclarant a conservé l’insecte qui peut être identifié directement en laboratoire. Une réponse est alors rédigée au déclarant afin de lui indiquer s’il s’agit bien du moustique tigre Aedes Albopictus ou s’il s’agit d'une espèce autochtone. Des consignes pour limiter la prolifération des moustiques sont également adressées au déclarant (ex. : se débarrasser des récipients inutiles, vider au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau (pot, bidons, jouets d'extérieurs...)).

Comment fonctionnent les pièges à moustiques utilisés pour la lutte antivectorielle ?

Les pièges pondoirs sont constitués d’un seau de couleur noir (attirance du moustique), percé et étiqueté. Le seau est rempli d’eau avec un morceau de polystyrène ainsi que du BTI (Bacillus thuringiensis israelensis : insecticide biologique toxique pour les larves de moustiques et sans danger pour l’Homme, les mammifères et petits invertébrés). Sur le dessus du seau, un grillage de protection est apposé avant d’installer le piège à moustique dans la végétation, à l’abri des regards et du soleil (buisson). Tous les mois, le polystyrène est récupéré pour analyse en laboratoire et le piège est remis en fonctionnement. 

Quels sont les lieux de prolifération des moustiques ?

Les zones propices au développement du moustique sont les zones pavillonnaires, les cimetières, les jardins collectifs, les zones de transport de marchandises, les zones fréquentées par les automobilistes et les camions de transport… Et plus particulièrement, dans la végétation à l’abri des regards et du soleil (gîte de repos du moustique).

Pourquoi surveille-t-on plus le moustique tigre que l’autochtone ?

Le moustique tigre est lui-même un organisme susceptible de transmettre des agents infectieux d’un individu à un autre. Il se trouve qu'il est compétent pour 25 arboviroses tels que la dingue, le Chikungunya, le Zika... De plus, le moustique tigre est très actif et agressif le jour contrairement aux espèces de moustiques autochtones.