Résidus de pesticides : à Valence, un laboratoire public en première ligne

Résidus de pesticides : à Valence, un laboratoire public en première ligne

Publié le 5 sept. 2025

Alors que les résidus de pesticides inquiètent de plus en plus en France, le laboratoire public TERANA de Valence analyse depuis plus de 40 ans leur présence dans l’eau, les sols, les aliments et l’environnement. Un savoir-faire unique, au service de la santé et de la transparence.

« La question des résidus de pesticides est devenue un sujet majeur de société. Nous avons un rôle clé à jouer pour apporter de la transparence et de la confiance », Sébastien Di Mayo-Roche, responsable du pôle Chromatographie à Valence.

La question des pesticides est aujourd’hui au cœur de l’actualité. Avec la loi Duplomb et les débats autour de la qualité de l’eau et des sols en France, une chose est certaine : les citoyens veulent savoir ce qu’ils consomment et quel est l’impact sur leur santé et leur environnement.

À Valence, le laboratoire public TERANA est un acteur historique et pionnier de la surveillance des résidus de pesticides. Depuis plus de 40 ans, nos équipes développent et perfectionnent des méthodes d’analyses qui permettent de détecter ces substances, parfois à des doses infimes.

Pourquoi analyser les pesticides est essentiel ?

Les pesticides sont utilisés pour protéger les cultures, mais certains peuvent se retrouver dans notre eau, nos sols, ou même nos aliments. À long terme, leur présence soulève des questions de santé publique et de protection de l’environnement.

« Les exigences se sont beaucoup renforcées au fil des années », explique Sandrine Mourette, responsable scientifique. « Aujourd’hui, nous sommes capables de détecter des molécules à des concentrations extrêmement faibles, ce qui permet une surveillance toujours plus fine. »

Un savoir-faire unique en France

Dès les années 1990, TERANA Valence faisait partie des premiers laboratoires à mettre au point des techniques innovantes pour repérer les micropolluants organiques. Cette avance a permis d’identifier des substances comme la chlordécone aux Antilles, bien avant que le sujet ne fasse la une de l’actualité.

Aujourd’hui, nos équipes peuvent analyser une grande variété d’échantillons :

  • eaux (potable, de pluie, de rivières, embouteillée, industrielle…),

  • sols, sédiments et boues,

  • organismes vivants (poissons, gammares…),

  • aliments et végétaux.

Chaque type de prélèvement demande des techniques adaptées et de haute précision, capables de repérer la présence de molécules invisibles à l’œil nu.

Quels pesticides retrouve-t-on le plus souvent ?

Nos analyses révèlent régulièrement la présence de molécules connues :

  • le glyphosate et son métabolite AMPA,

  • le métolachlore (ESA et OXA),

  • des molécules de dégradation comme le 2.6-dichlorobenzamide,

  • le chlorothalonil,

  • et, dans les eaux des Antilles, la chlordécone et le HCH bêta.

Cette liste illustre l’importance d’une vigilance constante, car ces substances ne disparaissent pas toutes rapidement de l’environnement.

Un enjeu collectif

Surveiller les pesticides n’est pas seulement une obligation réglementaire : c’est une nécessité de santé publique et environnementale. Collectivités, industriels, agriculteurs, gestionnaires de l’eau… tous doivent s’adapter à des normes de plus en plus strictes.

Face à ces enjeux, TERANA continue d’investir dans les équipements et les méthodes de demain pour accompagner ses partenaires et protéger les citoyens.

« La question des résidus de pesticides est devenue un sujet majeur de société. Nous avons un rôle clé à jouer pour apporter de la transparence et de la confiance », conclut Sébastien Di Mayo-Roche, responsable du pôle Chromatographie.