Publié le 22 mars 2024
Depuis un demi-siècle, l’arrivée de la matière plastique dans la production mondiale a révolutionné bon nombre de secteurs industriels. Cette production entraîne aujourd’hui des conséquences qui peuvent s’avérer néfastes sur l’environnement et sur notre santé. Les analyses de microplastiques sont alors devenues, à ce stade, un véritable enjeu de santé publique.
Les microplastiques sont des minuscules particules de plastique insolubles dans l’eau, de tailles comprises entre 1 et 5000 microns. Ces particules de plastique se divisent en deux types :
- Les plastiques primaires, issus de l’industrialisation. Ils sont fabriqués intentionnellement et synthétiquement en vue d’être ajoutés à un produit industriel (ex : les cosmétiques).
- Les plastiques secondaires, issus de la décomposition d’un produit plastique. Par abrasion et frottements, le plastique se dégrade lentement et ces microparticules se dispersent lentement dans l’environnement.
Les dangers des microplastiques sont doubles. Ils présentent une pollution environnementale quasi invisible à l’œil nu, mais sont aussi de nouveaux ennemis infiltrant le corps humain par ingestion et inhalation.
Concernant l’environnement, les pollutions des microplastiques sont principalement liées à sa lente dégradation, sous forme de micro voire nanoparticules. Elle peut prendre de 100 à 1000 ans. Nous retrouvons la présence de cette pollution dans les cours d’eau, les mers, les océans et même les terres cultivées. Leur impact sur la faune et la flore, les produits de la pêche, les animaux d’élevage et l’eau de consommation est alors considérable. De même, plusieurs études ont montré que ces microplastiques, retrouvés en suspension dans l’air, peuvent faire le tour du globe en quelques jours poussés par le vent.
Côté santé, ce sont la consommation de ces ressources contaminées de microplastiques (eau, poissons, sel, fruits, légumes, légumineuses…), l’utilisation de produits issus de l’industrie plastique et notre propre respiration de microplastiques contenus dans l’air qui pourraient impacter notre santé, selon plusieurs études.
Bien que les microplastiques ne soient pas encore strictement règlementés dans la surveillance sanitaire ou environnementale des eaux, des contraintes réglementaires émergent, notamment en France.
Engagés pour la préservation de l’eau et l’environnement, les laboratoires TERANA ont mis au point et validé une technique d’analyse spécifique pour identifier et mesurer les microplastiques dans l’eau. Notre laboratoire de Valence, précurseur dans les analyses des micropolluants, développe cette méthode depuis 2020 et propose une analyse accréditée dans certaines matrice d'eau depuis 2023.
La méthode utilisée d’un microscope couplé à de la spectroscopie FTIR (Fourier-transform infrared spectroscopy) permet de fournir une indication sur la taille et le nombre des microplastiques mais aussi d’identifier la nature des polymères. Notre laboratoire est capable de détecter, entre autres, les microplastiques ciblés par la norme XP T90-968-1 : polyamide (PA), polycarbonate (PC), polyéthylène (PE), polyéthylène téréphtalate (PET), polytétrafuoroéthylène (PTFE), polyméthacrylate de méthyle (PMMA), polypropylène (PP), polyuréthane (PU), polystyrène (PS), polychlorure de vinyle (PVC), ainsi que d’autres particules comme les silicones mais aussi minéraux, élastomères, protéines, cellulose, pigments…
Pour plus d’informations sur les analyses de microplastiques, contactez-nous à l’adresse contact@labo-terana.fr
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