Les abeilles, insectes pollinisateurs menacés

Les abeilles, insectes pollinisateurs menacés

Publié le 3 mai 2024

Depuis une vingtaine d’années, les essaims d’abeilles souffrent de fortes mortalités : appauvrissement de l’alimentation due à la sécheresse, pesticides, maladies… Nous devons beaucoup à ces insectes qui peuplent la Terre depuis plus de 100 millions d’années. En quoi sont-ils indispensables à l’Homme ? Pourquoi les abeilles sont-elles menacées ?

« Les maladies recherchées n’ont pas de caractère zoonotique. Autrement dit, les maladies analysées ne sont pas transmissibles à l’Homme. », nous rassure Guillaume Mosnier, Directeur Développement Santé Animale à TERANA.

Pollinisation : un tiers de nos aliments n’existerait pas sans les abeilles

Le travail de l’abeille est essentiel à l’Homme. Si ce sont elles qui produisent notre miel, c’est loin d’être leur unique rôle. En effet, les abeilles participent à l’équilibre de la flore via la pollinisation : en collectant le nectar de fleur en fleur, elles permettent la reproduction des plantes. Les insectes pollinisateurs gèrent de cette manière 70% de la pollinisation, le reste étant assuré par le vent, puissant mais moins précis que nos petits insectes. Ainsi, un tiers de la totalité de nos aliments n’existerait pas sans les abeilles.

Les abeilles, insectes menacés

Depuis une vingtaine d’années, les apiculteurs constatent de fortes mortalités au sein de leurs ruches. En 1997, si le taux de mortalité était de 5%, en 2018, il atteint 30%.

Les principales causes de mortalité des abeilles

• Les pesticides : ils contiennent souvent des néonicotinoïdes, utilisés comme insecticides, qui agissent sur le système nerveux central de l’abeille. Désorientation, perte de mémoire… elles ne retrouvent alors plus le chemin de la ruche.

• Les dérèglements climatiques : lorsque la température devient plus clémente, la reine commence sa ponte et augmente la population d’ouvrières. Or, les changements climatiques – avec des hivers plus doux – avancent le début de la période de ponte. Mais l’hiver n’est pas réellement terminé et les abeilles, déjà parties travailler doivent faire face à des vagues de froid. Elles ne peuvent alors plus chercher de nourriture en extérieur, à cause du climat. Le nombre grandissant d’abeilles entraîne une diminution rapide des réserves jusqu’à l’installation d’une situation de famine. Pour limiter les pertes, les apiculteurs se chargent alors de nourrir leurs essaims avec du sirop de sucre.

• Les maladies : loque américaine, loque européenne, nosémose, acariose… Plusieurs maladies affectant gravement couvains et abeilles sont à surveiller.

• Les prédateurs : le frelon asiatique qui s’attaque sauvagement aux abeilles ou encore quelques parasites tels que le varroa et le noséma, propageant des maladies au sein des essaims.

Les pathologies dont souffrent nos abeilles

Les recherches de maladies sont réalisées à partir des échantillons amenés par les apiculteurs qui ont repéré des symptômes sur leurs essaims. Dans le service de bactériologie générale, nos techniciens analysent couvains (l’ensemble des nymphes, des larves et des œufs) et abeilles pour détecter des maladies/parasites, permettant par la suite d’identifier l’agent pathogène pour mieux l’éliminer.

Les pathologies recherchées par le laboratoire TERANA

Sur les couvains

• La Loque américaine, (due à la bactérie Paenibacillus larvae). La bactérie en cause se place sur le couvain et tue les larves : la population de la colonie diminue alors drastiquement jusqu’à la mort de la colonie. Cette maladie très grave et très contagieuse doit être surveillée et rapidement maîtrisée pour éviter une grosse perte apicole.

• la Loque européenne, (due à la bactérie Melissococcus plutonius). Cette cousine de la loque américaine est plus répandue mais moins grave. La loque européenne engendre l’affaiblissement et la mort de la colonie et doit aussi être rapidement prise en charge.

Sur les abeilles

• La Nosémose (due au protozoaire Nosema apis), il s’agit d’une maladie qui affecte le tube digestif et provoque des diarrhées pouvant aller jusqu’à la mort de l’insecte.

• L’Acariose (due au parasite Acarapis woodi), entrave le système respiratoire de l’abeille.

• La Varroose (due au parasite Varroa destructor), parasite externe de l’abeille souvent associé au développement de malformations ou d’autres maladies.


TERANA, des experts en santé animale de l’abeille à la vache

TERANA réalise des analyses sur de nombreux animaux pour prévenir les risques d’épidémies. Analyses, dépistages et diagnostics sont réalisés par les agents TERANA dans des laboratoires du GIP pour se tenir au plus proche de ses clients. Véritables partenaires des éleveurs et des vétérinaires, les agents surveillent la santé des animaux. Pour plus d'informations, contactez-nous.