Publié le 08 avril 2020
Deux maladies virales déciment les populations de lièvres et de lapins. Le point avec Guillaume Chevalier, docteur vétérinaire et directeur du laboratoire TERANA Haute-Loire.
« Cette année, nous connaissons une recrudescence de maladies hémorragiques virales chez les lapins et les lièvres. », constate Guillaume Chevalier. En cause : les maladies virales comme le VHD (maladie hémorragique virale du lapin) ou l’EBHS (syndrome du lièvre brun européen) se traduisant, l’une par des hémorragies multiples particulièrement visibles au niveau de la trachée lors d’autopsie chez le lapin, l’autre par une hépatite foudroyante chez le lièvre.
Appelé « La maladie » par les éleveurs de lapins, le virus VHD a émergé dans les années 2000. Qu’on se rassure, ce virus extrêmement contagieux n’est pas transmissible à l’Homme fort heureusement. Mais il est responsable de mortalités importantes dans les élevages de lapins et les populations sauvages à tel point que certains départements tirent la sonnette d’alarme comme la Normandie où le lapin de garenne serait menacé de disparition.
Un virus difficilement détectable car les lapins et les lièvres infectés sont asymptomatiques comme l’explique Guillaume Chevalier : « La mort est subite, foudroyante car le lapin ne présente pas de symptômes cliniques. Ce virus tue principalement les adultes et jeunes adultes. Le poumon saigne et les lapins se retrouvent avec du sang dans la trachée. »
Pour prévenir des maladies virales (VHD), les éleveurs de lapins peuvent vacciner leur cheptel. Ils sont également invités à redoubler de vigilance lors de l’introduction d’un nouvel animal.